• Une bouteille à la mer




    « Je m'appelle Jonatan Murgal, j'écris ceci depuis mon voilier, le Nergal, j'ai entrepris il y a 14 jours de traverser l'atlantique en solitaire et suis partis de Brest.

    J'écris car hier, 13e jour de traversée, il y à eu un orage, bien que n'ayant pas été touché par quoi que ce soit, absolument tous les mécanismes électrique se trouvant à bord se sont arrêté, à 18h16 à en juger par l'heure figée sur ma montre.

    Cela inclus donc le GPS, la liaison internet par satellite, l'ordinateur et bien sûr la radio etc...je ainsi désormais dans l'incapacité totale de communiquer avec le continent mais aussi je suis totalement invisible et aveugle la nuit. Il est par conséquent plus difficile de se repérer et se diriger, mais après tout ça fait des millénaires que l'homme navigue sans appareils alors pour le moment je m'en sors plutôt bien. Je n'ai encore croisé aucun bâtiment mais ça ne fait que 1 jour après tout, je ne dois surtout pas paniquer, peut être que tout va se remettre en marche d'ici peu.

    De toute façon je devrais apercevoir la terre d'ici 10 à 15 jours selon les conditions... Bon faut que j'y retourne, naviguer à l'aveuglette c'est une énorme boulot qui demande de l'attention.



    16e jour :

    Toujours pas d'appareil qui fonction, quel qu'il soit, ni aucun bateau en vue.


    20e jour :

    Eh bien je commence sérieusement à me demander si ces foutus machine repartiront, j'ai disséqué deux trois trucs, la cafetière par exemple, mais impossible de savoir où est le problème. Par chance le vent souffle bien et pile dans la bonne direction, ce qui me fait maintenir une vitesse moyenne suffisamment rapide et je devrais voir le continent dans deux ou trois jours.


    21e jour :

    Bien sûr rien ne marche, mais surtout je n'ai toujours pas aperçu d'embarcation de quelconque forme...je sais que l'océan est vaste mais il y a des routes maritime, et donc peu importe si j'avais dérivé, ce dont je doute fortement d'après mes calculs, j'aurais vraiment du au moins juste en distinguer une...Mais, peut être que j'en ai croisé en dormant, ou en écrivant....


    23e jour :


    Bon, à priori je me suis trompé dans mes estimations, bien que la vitesse rapide se maintient je ne distingue pas l'Amérique, pas un caillou qui pointe le bout de son nez au loin.


    Je viens juste de penser à un truc, je n'ai vu absolument aucun avion non plus depuis, pourtant les douze premiers jours plusieurs passaient à vue dans la journée...


    28e jour :

    Je...toujours rien, ni bateau, ni avion, ni continent, bien que j'avance toujours vite et dans la bonne direction ! Quelque chose cloche, c'est certain ! Obligé !


    29e jour :

    Heureusement que dès ce 13e jour j'ai décidé de réduire de moitié mes rations, même si c'est dur, n'avait prévu pour cinquante jours (on est jamais trop prudent hein) là ça devrait tenir encore 50-60 jours, mais je serais rentré depuis longtemps !


    30e jour :

    Le moral prend un sacré coup dans ce genre de situation, je suis quelqu'un de très solide mais là j'ai un gros coup de blues, la terre me manque, ma famille...les humains ! Je veux pas me mettre à parler à un ballon de foot ! De toute façon j'en ai même pas !


    31e jour :

    Quelque chose vient de me choquer, bien sûr je n'ai pas encore croisé ni bateau ni avion, mais je m'y suis fait, ce qui vient de m'horrifier en quelque sorte c'est de me rendre compte que depuis 18 jours, je n'ai plus entendu AUCUN oiseau, certes ils sont rares en plein milieu de l'océan, mais là je devrais être tellement proche du continent....du moins largement assez pour en voir, mais rien ! Pas un cris, pas un battement d'ailes, rien.. Le seule bruit est celui de la houle, des clapotis des vagues sur la coque...Mais putain c'est quoi ce bordel !! On peut pas être plus seul au monde que ça ! Ni humains, ni insectes, ni animaux ! Je m'affaiblis de jour en jour, certes je me nourris mais avec une demie ration par jour, puis je ne peux pas vraiment bouger, et le moral est tellement bas qu'il commence à atteindre le physique...Combien de temps pourrais-je encore tenir comme ça ? Combien de temps est-ce que cela va encore durer ?! Peut importe ma direction maintenant, j'aurais du atteindre une terre, que ce soit l'Europe, Afrique, Amérique ou même les pôles !


    35e...jour...

    J'ai l'impression que ça fait 10 ans que je suis sur ce foutu bateau, c'était ma fierté pourtant mais là désormais je le hais ! Toujours aussi seul, aussi mal....il n'y a pas de stade après la désespérance dans le dico, pourtant ce stade existe car j'y suis arrivé !


    Je viens de perdre 3 jours de nourriture, les boites étaient abîmées, j'ai pas fais gaffe et les ai retrouvées moisis ce midi...enfin...je présume qu'il était environ midi...au soleil du moins..


    36e putain de jour :

    Je crois que je deviens fou ! J'ai été réveillé cette nuit, par une voix ! J'en suis certain ! J'ai entendu une voix au moins, un murmure sur le pont, mais quand j'y suis arrivé il n'y avait personne bien sur... était-ce réel ?

    Le bateau n'avance plus ! Pas un pet de vent, nada ! Je fais du surplace...génial...de toute façon toujours ABSOLUMENT rien en vue avec les jumelles...rien...rien...RIEN !!

    J'en ai marre....écrire ceci est ma seule activité, ma seule façon de m'évader un peu, mais...

    J'en ai marre j'en ai marre j'en ai marre marre marre marre marre marre maaarre maaaaarrrrreeeee !!!


    Et de 37, youplaboum hihi

    Oui je vais sérieusement craquer...encore été réveillé par DES voix cette nuit, il y a des bruits bizarres....Mais pourquoi ? Pourquoi moi !!!

    Je commence à me résigner...la seule solution est peut être....oui peut être...j'emporterais le Nergal avec moi au fond des eaux ! Hors de question qu'il s'en sorte ce tas de planches !

    Mais peut être y à il encore un espoir ! Je dois tenir oui, du moins..aller jusqu'à la fin de mes vivres, ensuite...


    Si jamais je meurs personne ne saura rien...alors ce sont mes dernières lignes, je vais faire un grand classique, mettre ces feuilles dans une bouteille, qui sait, un jour peut être quelqu'un la trouvera...peut être même avant que je meurs et alors on viendra me chercher !!


    ou pas...


    Je considère donc ceci comme ma lettre d'adieu.

    Si vous avez trouvé cette bouteille et lisez ceci, je vous en prie, dites à ma famille que je les aurais aimé jusqu'au bout.


    Jon.

    La date..eh bien j'en ai aucune idée... »


    - - - - -


    « _Hey Rob' !

    _ Quoi ?

    _ Elle est bien celle là comme histoire, je peux la garder dis ?

    _ Nan abruti, détruis moi cette bouteille et brûle cette lettre comme les autres !

    _Mais ..

    _Aller ! Discute pas ! Tu sais bien que si quelqu'un se mettait à faire des recherches dans cette zone, c'est nous qu'  « il » tuerait...

    _Oui je sais...dommage, avec toutes les autres aussi on aurait pu faire un livre d'épouvante !

    _HAHAHAHA ! »



    - - - - -



    Dav'

     

     


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  • Très vite tu fais connaissance.

    Très vite tu m'apprécies.

    Très vite tu te confies.

    Très vite tu ris.

    Très vite tu m'adores.

    Très vite je compte pour toi.


    Mais...


    Très vite tu te lasseras.

    Très vite tu t'éloigneras.

    Très vite tu cesseras de m'adorer.

    Très vite je deviendrais une connaissance parmi d'autres.

    Très vite je deviendrais un vague souvenir..

    Très vite tu m'oublieras...


    Je ne suis qu'un passager éphémère de ton coeur, voué à une vie éternelle loin de celui-ci.

    Mais te portant éternellement dans le mien.


    Dav'

     


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  • _ Dis, c'est quoi l'Enfer ?

    _ L'Enfer ? hmmm he bien tu vois....c'est un endroit  bruyant, une souffrance quatidienne, un feu qui te consumme de l'interieur, un endroit où tes rêves s'enfuient, tes désirs s'envolent, un endroit où les secondes sont infinies....

    _ Oh...je...dis, c'est où cet endroit ? Je ne vux jamais y aller !

    _ Désolé....Tu y es déjà....

    _ Non ?!

    _ Tu as du être très méchant pour subir le chatiment ultime, la naissance...

    _ Mais...mais...dis, on peut en sortir ? Je peux m'en échapper ?!

    _ Oui

    _ Comment ?!

    _ He bien....prend ces cachets.

    _ Ceux-là ? Tous ?

    _ Oui

    _ Mais y'en a beaucoup !

    _ La vie est une maladie qui requiert un très lourd traitement. Prend toutes les boites, et ensuite tu seras libre, loins de cet Enfer.

    _ Merci, vraiment merci l'ami ! Mais...Et toi ?!

    _Moi ? Je reste, mon chatiment est de rester ici encore de nombreuses années afin d'aider les gens perdus dans ce dédale privé de lumière.

    _ Oh....bonne chance...

    _Merci, à un de ces jours.


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  • Ma malédiction

     

     

     

    J'ai été choisi pour ce métier, ou plutôt cette malédiction...

     

    Cela fait longtemps maintenant, j'ai cessé de compter les années depuis bien longtemps, j'ai cessé de penser, de réfléchir même, cela vaut mieux....

     

    Oui il y à.... tellement longtemps, je suis né dans les années 1650, à l'époque les gens de mon rang se fichaient des dates exactes, seuls comptaient les saisons et les mouvements de la lune pour les récoltes. Et oui ce doit être difficile pour vous d'imaginer que je sois né quelques siècles avant vous, mais je vous rassure, je suis mort aussi quelques siècles avant vous.

     

    Bah je dois avouer que mon enfance n'était pas spécialement triste, voici encore quelque chose qui doit vous dépasser, comment un enfant peut-il être heureux en habitant dans une cabane en bois, sans eau courante, électricité, sans sa télé et sa Gameboy, en mangeant du pain et des pommes de terre à tous les repas, et pourtant je l'étais, oh évidemment je ne jubilais pas, mais je ne demandais rien de plus, même en voyant ces nobles et leurs beaux habits, j'étais heureux quand j'allais simplement pêcher avec mon bambou et mon fil à cent lieues de vos cannes en carbone ultra-légère de 12 mètres de long.

     

    Nous nous levions à l'aube et allions travailler jusque tard, pour nous coucher en même temps que le soleil, mais mes parents me laissaient beaucoup de temps libre, ils disaient « tu auras tout le temps de travailler le restant de ta vie, profite de ta petite enfance », je crois que très peu en ce temps pensaient ainsi, je les aimais, vraiment. Et ils m'aimaient. Telle était ma petite vie tranquille au temps de vos lointains grands-parents.

    Je devait avoir 18 ans quand je l'ai croisé, elle en avait quatre de moins, oui celà peut vous choquer mais à cette époque pas du tout, et puis aujourd'hui  on voit des 50 ans avec des 30...alors pourquoi pas 18 avec 14 ? Elle était si belle déjà à son âge et moi si timide....

    Je l'ai croisé plusieurs fois les jours suivants, toujours incapable de rompre mon silence quand elle me fixait avec son si joli sourire en me croisant, puis un dimanche, mon seul jour de repos, où je pêchait tranquillement dans la petite rivière non loin de notre maison, elle passait là en rentrant chez elle et décida de se poser sur le bord en face. Je devais être rouge comme une tomate sur laquelle on aurait ajouté de la peinture rouge, j'évitais son regard, j'évitais de la fixer bêtement, mais elle elle me fixait, toujours avec son sourire à réveiller les morts. C'est elle qui rompit se long et bête silence de plusieurs minutes en disant juste : «  ça mord ? », je sursautai stupidement, mon pied perdit son appui et je m'étalai de tout mon long dans la rivière, qui ne faisait qu'une cinquantaine de centimètres de profondeur heureusement, je relevai la tête, toujours dans la rivière, elle me regardait intensément  avec un grand sourire et je réussis enfin à dire quelque chose, peut-être parce que je ne pouvais pas avoir l'air plus bête que là, étalé dans l'eau froide, et je dis « oui ça peut aller » en souriant, et elle éclata de rire, et moi aussi, un long fou-rire, qui ne fut que le premier.

     

    Deux ans, oui, deux années auprès d'elle, la fille la plus belle et douce qu'il soit, deux années durant lesquelles j'étais sans aucun doute l'homme le plus heureux de cette foutue planète, je l'aimais tant, elle m'aimait tant, nous nous aimions, et adorions plus que tout au monde, elle était ce que j'avais de plus précieux.

    Nous avions déjà prévu de nous marier deux mois après ses 16 ans et de nous installer dans une petite maison sur les terres de mon père. Tout était si beau, je crois que c'est elle qui faisait ça, elle avait un pouvoir magique je pense, car elle rendait tout beau autour d'elle, tout devenait plaisant, même la messe du dimanche ne m'ennuyait plus à mourir, sûrement parce que je ne regardais qu'elle et ne pensais qu'à notre vie future, nos enfants, notre bonheur, aussi elle avait la capacité de faire sourire, arrêter de pleurer et rendre joyeux n'importe qui juste en lui souriant.

     

    Puis vint ce jour, je me souviens parfaitement, c'est un des rares souvenirs que je suis incapable d'occulter....Ce mardi, un peu avant midi, quelques soldats vinrent par chez nous, chose plutôt rare. Ils venaient chez nous...Le Souverain de notre région avait décidé d'exercer son droit de cuissage ! Avec ma douce ! Nous ne pouvions pas nous y attendre car il n'en avait rien à faire des paysans, mais alors pourquoi ? Comment ? Biensûr je ne les laissai pas faire, mais je n'étais pas de taille face à une dizaine de soldats, et ils partirent avec ma princesse qui pleurait et hurlait, les suppliant de la laisser, me suppliant de la sauver....

    Elle qui était si pure...

    Elle qui était si souriante...

    Elle qui était si aimante...

    Sa besogne finie, son bourreau me la renvoya, cinq jours après, les cinq plus longs jours de ma vie, plus longs que les siècles qui nous séparent....Elle revint, son sourire envolé, ses yeux éteins...Elle refusait que je la prenne simplement dans mes bras, se sentant si sale...déshonorée...

    Et...

    Puis....

    Treize jours après son retour....

    Je travaillais au champ quand j'ai senti mon coeur s'arrêter l'espace de quelques secondes...je savais que c'était elle et je couru plus vite que jamais je n'ai couru, même après dix heure à labourer, mais arrivé à notre maison il était trop tard, son coeur à elle s'était arrêté définitivement...

    Elle était là...

    Inerte...

    Elle avait mit fin à sa souffrance...

     

    A partir ce cette seconde j'ai sombré dans le mutisme.

    Elle était mon joyaux...

    Mon trésor...

    Ma princesse...

    Ma vie...

    Et elle s'était éteinte....Tout ça pour le plaisir d'un vieux crasseux qui mange sa soupe avec une cuillère en argent incrustée de diamants.

    Je n'avais plus qu'une idée en tête, laver son honneur, peu importe le moyen. Je luttait chaque jour,

    chaque heure,

    chaque minute,

    chaque seconde...

    Pour ne pas mettre fin à mes jours dans l'espoir de la rejoindre,pas tout de suite.

    Un voisin de terre avait reçu une bonne somme d'argent pour « service rendu ». Il avait auparavant essuyé plusieurs refus de ma douce face à ses avances. Et là je compris, oui je compris comment ce pouilleux avait rendu service, comment le bourreau de ma bien-aimée avait eu vent de sa beauté et de son innocence...

    Le feu douloureux qui me consumait chaque jour se transforma en brasier de haine, de colère. Envers cet homme qui n'en méritait pas l'appellation, ou peut être qui en était justement le digne représentant....

    Et cette nuit là je me suis relevé, je crois que c'était la colère qui contrôlait mon corps car je ne me souviens pas avoir pris ce hachoir dans le tiroir, ni avoir marché jusqu'à sa maison, je me revois juste devant son cadavre, égorgé, étripé, écorché, sur le sol, baignant dans une marrée rouge, auprès des cadavres tout aussi mutilés de sa femme et de son fils de l'âge de....J'avais épargné son tout petit fils, d'environs quatre années, je voulais qu'il vive vieux, qu'il vive avec cette vision, qu'il porte toute sa vie le fardeau laissé par son géniteur.

    Puis je ma souviens a peine avoir été jusqu'au château, m'y infiltrer fut ridiculement facile, peut-être que le sang qui me recouvrait depuis quelques heures faisait office de camouflage dans cette nuit sombre sans éroiles ni Lune...Je suis arrivé jusqu'à la chambre du Souverain sans encombre, en le voyant ronflant dans son lit entouré de deux femmes toutes deux aussi grasses et dégoûtantes que lui, je ne pu m'empêcher de sourire, devant cet être si pitoyable.

    Le sang gicla.

    Ils n'eurent pas le temps de crier, je leur avait tranché la gorge avant qu'ils ne le sentent, enfin, ils criaient, mais ce qui sortait n'était  qu'un râle gutturale que personne n'entendrait en dehors de cette pièce.

    Une marrée rougeâtre envahi le tapis qui valait certainement plus cher que mes terres, un mélange de sang et de graisse qui me fit vomir. Je quittai le château aussi aisément que j'y étais entré.

    Un orage violent grondait dehors.

    Je n'ai jamais été un mauvais garçon.

    Toujours droit.

    Jamais volé.

    Très peu menti, et jamais à ma belle.

    Très peu de mots de travers.

    J'allais à l'église comme tout le monde.

    Je travaillais...

    Oui, j'étais un bon gars comme disait mon père si fier de moi, un gars bien, jusqu'à cette nuit.

    Je ne suis pas sorti de mon lit ni me suis lavé durant deux jours. Je ne pouvais pas vivre, pas avec ça sur la conscience, et surtout pas sans elle...Le troisième jour je me lavai enfin, et me dirigeai vers la chapelle, sous un orage étonnant de colère, qui semblait exactement le même que cette maudite nuit.

    A la chapelle il n'y avait personne, tant mieux. Je tombai à genoux en pleure devant cette statue d'un homme que nous devions vénérer tel un dieu, tel LE Dieu.... Je suppliais le pardon et surtout la fin de mon tourment, clamant être prêt à tout pour le pardon, pour la revoir, rien qu'une fois....Mais évidemment la statue ne pipa mot, c'était une statut après tout, et malgré les pleures je ris devant ma stupidité, j'étais pitoyable.

    Je repartis en direction de ma maison mais n'y arrivai jamais. Je crois que j'ai été frappé par la foudre. Je me souviens juste d'une voix résonante, puissante, imposante et effrayante et de moi disant « j'accepte ».

    Et me voilà aujourd'hui, toujours là, vous ne me voyez pas, mais pourtant vous m'avez tous déjà croisé. Je me télé porte aux quatre coins du monde. Je ne suis pas le seul, nous sommes des dizaines, peut être des centaines, de maudits...on m'ordonne chaque seconde une tâche différente, un accident, une jeune femme, un funky, une bébé...un vieux monsieur...Je travaille 24 heures par jours tous les jours depuis cet orage où je suis mort, je porte le même habit depuis ces siècles, je ne mange plus, dors plus, bois plus...vis plus...

    Mon métier ?

    Ma malédiction ?

    Mon nom ?

    C'est simple, appelez moi Ankou.

     

    Dav'

     

     

     




     


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  • Qu'est ce donc ? Alors ce n'est pas une nouvelle, ni un poème, ça ne racontre pas vraiment quelquechose. Ce texte m'est venu comme ça, tout seul, hier soir alors j'étais allongé dans mon lit à attendre le sommeil. Je ne sais même pas pourquoi je l'ai écris xD, je le met dans cette rubrique parce que j'vois pas trop où autrement ^^', 'fin voila quoi ;p

     

    Toujours sourire.Toujours avoir l'air heureux, de bonne humeur. Toujours répondre « oui ça va » en souriant, du lever au coucher, tout au long de ces interminables journées. Tu évites de rencontrer trop de gens pour ne pas avoir à répeter ces trois mots trop souvent, car en réalité, à l'interieur de toi tu hurle que non, tu leur conjure d'arreter de te demander ça, d'arreter de parler. Mais tu continues de sourrire et d'écouter quand bien même il serait tellement plus facile d'envoyer balader et de partir. Puis quand tu es seul tu peux enfin craquer, puis tu te demandes comment tu vas expliquer ce trou dans le mur, oh le sang et les blessures sur ta main seront faciles à dissimuler, à force tu es devenu un pro pour cacher, enterrer au plus profond les quelconques blessures, douleurs qu'elles soient physique ou morale. Pourquoi toujours paraître aussi irréprochable ? Car tu n'as pas le droit d'être triste, de souffrir, ils ne comprendrais pas, ta vie semble si tranquille, rien ne semble te manquer, tu n'as pas le droit non plus pour les gens que tu aimes, tu te dois de toujours être là, toujours heureux pour pouvoir les réconforter quand ça va mal, les conseiller, pour leur donner sans cesse un peu de toi, comme si tu étais « infini ». Pourquoi ? Parce ce que c'est ta façon de fonctionner, prendre soins, peu importe le prix, de ceux que tu aimes, tout faire pour qu'ils puissent atteindre le bonheur qu'il désir, même si tu n'en fais pas partie.

    Enfin le soir, seul dans ton lit, tu attends impatiemment que le sommeil t'emporte vers un autre monde, un monde onirique où tu as enfin ce que tu veux, où le mot bonheur semble réel, un monde d'où tu aimerais ne jamais te reveiller. Tu te demandes à quoi bon continuer ? Pour eux car tu es trop attaché à eux pour les abandonner quand bien même ils t'oublieraient vite. Puis c'est aussi l'espoir qui te force à continuer, l'espoir qu'un jour le mot bonheur n'existe plus uniquement dans ce monde imaginaire dans lequel tu te réfugies, tu fuis, dès que tu le peux, l'espoir qu'un jour toi aussi tu ai le droit d'être heureux comme tu le désir, avec la personne que tu désir, l'espoir d'un jour entendre juste ces sept lettres. Mais cette question rémanente te reviens encore et toujours : à quoi bon espérer ?...


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