• Aux sources du mal

     

    Les premières traces d'êtres buveurs de sang remontent à un dessin ornant un vase préhistorique découvert en Perse. Dans la Grèce antique, les ombres du royaume d'Hadès sont décrites comme friandes du sang des victimes, à tel point qu'en Crête (d'après l'écrivain grec Pausanias), on s'en protège en enfonçant dans la tête de certains morts un clou. Sous l'Empire Romain la loi Jus Pontificum indique que les corps ne doivent pas être abandonnés sans sépulture, laquelle était en plus protégée contre les voleurs et les ennemis. Au XIIème siècle, l'Angleterre pullule de vampires qui y sont brûlés en place publique pour canaliser les peurs populaires. Au XIV ème siècle, nous les retrouvons à l'occasion des épidémies de peste, qui donnent lieu à une traque et une extermination systématique de tous les prétendus caïnites. Le XVème siècle voit l'avènement de Vlad III, voïvode de Valachie et appelé à devenir le fameux compte Dracula. Enfin le XVIIème siècle est marqué par Erzsébet Báthory, plus communément appelée Élisabeth Bathory, aristocrate hongroise qui aurait torturé, mutilé et tué entre 100 et 600 femmes. Elle est arrêtée et emmurée vivante en 1610 et mourra quatre ans plus tard. Son obsession de la vieillesse, à laquelle elle pensait échapper en buvant le sang de ses victimes en fait une vampire aux yeux de tous. Mais ce n'est pas la seule raison de cette croyance, puisqu'elle aurait partagé avec Dracula (bien plus tard évidemment) l'appartenance à une société secrète : l'Ordre du Dragon, élément capital de la construction du mythe moderne.


  • Commentaires

    1
    hohiss
    Dimanche 2 Novembre 2008 à 12:30
    merci de ce sujet captivant ^^
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